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L’Académie de Vaucluse et Frédéric Mistral (1830-1914).

Les liens de Mistral avec Avignon et le Vaucluse étaient très étroits : c’est à Avignon qu’il fit ses études secondaires, qu’il publia nombre de ses œuvres ; c’est à Fontségugne (commune de Châteauneuf-de-Gadagne) qu’il fonda le Félibrige ; et, tout au long de sa vie, ses séjours en Vaucluse furent nombreux.

Dans la salle où se réunit le Conseil d’administration de l’Académie de Vaucluse se trouve une gravure représentant le grand poète en buste, offerte par lui à la Société savante, avec cette dédicace : A nostro bono et gènto Académi de Vau-cluso, en gramaci et souvenènço dou saulut que mandé au laureat dou pres Nobel. F. Mistral. Maiano 20 de decembre 1904″. Mistral répondait par cet envoi aux félicitations que lui avait envoyées, à l’occasion du prix Nobel, l’Académie, dont il était membre d’honneur depuis 1880.

L’Académie publia dans ses Mémoires plusieurs textes sur Mistral (voir ci-dessous la bibliographie).

Une délégation de l’Académie se rendit aux obsèques de Mistral le 27 mars 1914 à Maillane. Dans le procès-verbal de la séance du jeudi 2 avril 1914 de l’Académie, on peut lire les lignes suivantes : Continuer la lecture de L’Académie de Vaucluse et Frédéric Mistral (1830-1914).

L’Académie de Vaucluse et Pétrarque.

L’Académie de Vaucluse et Pétrarque.

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« Le monde depuis Virgile n’avait pas eu un tel poète ;
l’amour depuis le Christianisme n’avait pas eu un tel amant !
Entre Héloïse et Abélard, Laure et Pétrarque,
on a toute la poésie et toute la divinité de l’amour chrétien. »

Lamartine. Vie de Pétrarque.

 Avignon et le département de Vaucluse ont la chance, qu’ils exploitent trop peu, d’avoir vu vivre sur leur territoire d’illustres écrivains. Parmi eux Pétrarque (1304-1371), né en Italie, et dont la famille s’installa à Carpentras en 1311.

Notre confrère, le docteur Georges Brun concluait sa préface aux Lettres de Vaucluse de Pétrarque de la manière suivante :

« Par l’orientation même de sa pensée Pétrarque n’est déjà plus de son siècle et abandonne aussi bien la théologie que la scolastique. Il entre en guerre contre les fausses sciences. Il condamne les astrologues, les magiciens et ne voit dans les sciences occultes que le produit de l’aberration humaine. Il ne croit pas aux horoscopes et ne voit que « malice » humaine dans l’exploitation qui en est faite.
J’espère que cette dernière touche n’aura pas été inutile pour définir cet homme du trecento qui a été poète épique et lyrique, écrivain, historien, géographe, moraliste, polémiste, dessinateur, musicien et amoureux d’une nature que le Génevois
(Jean-Jacques Rousseau) ne devait découvrir que quatre siècles plus tard. »

 Ces quelques lignes ont le mérite de présenter les différentes facettes de la personnalité de cet être d’exception, dont on ne retient, trop souvent, que l’amour malheureux pour Laure qui lui inspira de sublimes poèmes ; cet amour mériterait que l’un de nos confrères l’analyse, au regard notamment de ces quelques lignes étonnantes : Continuer la lecture de L’Académie de Vaucluse et Pétrarque.